LIBRE + Entres deux bottes de foin

Cela fait de nombreuses années maintenant que je travaille à l'écurie de club et pour tout vous dire, j'aime bien. J'aime cet ambiance, se contacte avec les chevaux. Certains valent bien plus que moi et pourtant un humain reste un humain pour eux, ils ne font aucunes différence selon le nombre de zéro qui apparait sur un compte bancaire. Si seulement les humains pouvaient réagir de la même manière, tout sera bien plus simple dans ce monde. Ce matin, j'étais arrivée plus tôt que d'habitude à l'écurie, j'ai entendu des jeunes parler hier en soirée d'un match de polo qu'ils souhaitaient faire cet après-midi et je les connais. Les gosses de riches, ils leur faut tout, tout de suite. Alors je préfère me lever plus tôt et être sur que les chevaux seront prêt plutôt que de devoir les laisser partir sale ou affamés pour un caprice. Bon d'accord, je vous cacherais pas que quand mon réveil a sonnée ce matin et que j'ai vu l'heure qu'il était, j'ai maudit les chevaux et hésité à me recoucher. Mais j'ai une conscience et oui, même avec une petite gueule de bois, j'ai une conscience. Alors, je m'étais levée et préparée comme tout les jours pour rejoindre le club qui n'est qu'à quelques minutes de chez moi. J'avais salué les membres du personnel déjà présent avant d'aller enfiler mon uniforme et de nouer mes cheveux formant une queue. Une fois dans l'écurie, je retrouvais le calme, tout en sachant qu'il n'allait pas durer. Mais mon calme veut briser bien plus vite que ce que j'aurais pariée.

© charney